Campeche, un patrimoine de l’humanité
Campeche est une ville portuaire inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. J’ai souvent cette attirance envers ces lieux classés qui représentent une richesse commune dépassant le cadre des frontières terrestres. Ces lieux dont la préservation et le maintien est responsabilité de tous, car ils représentent les traces de l’histoire de nos civilisations.
Campeche, cette petite capitale de province avait tout pour m’attirer. Sa localisation en bord du Golfe du Mexique, son histoire précolombienne et coloniale sur un ancien site maya, ses énormes fortifications servant autrefois à repousser les pirates ainsi que sa magnifique architecture aux couleurs vivantes merveilleusement conservée.
Une arrivée plutôt particulière
La ville de Campeche, dans la province du même nom, avait été mise sur notre itinéraire après avoir lu de très bons commentaires à son sujet.
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C’est donc un dimanche après-midi, après avoir visité les ruines d’Uxmal, que nous mettions les pieds dans ce petit quadrilatère multicolore.
Notre première impression fut assez positive.
« Wow, mais c’est super beau ici avec toutes les petites maisons colorées! Vraiment charmant comme endroit. Je pense qu’on va vraiment se plaire ici. »
Mais cette impression a laissé rapidement place à un autre ressenti…la stupéfaction, une incompréhension du lieu.
Après s’être promené pendant 4 heures à tenter de dénicher un hôtel à bon prix et relativement propre, ce qui fut impossible au final, notre constat fut que la ville était vide de ses habitants et de sa vie urbaine, voir fantôme. À peine avions-nous croisé quelques piétons dans les rues. Les hôtels étaient difficiles à apercevoir, car bien souvent l’affichage était presque inexistant ou très peu apparent. C’était à ne rien y comprendre. Nous étions dans une magnifique ville patrimoniale parfaitement aménagée, mais vide de vie, de son âme.
Même le peu de gens rencontrés nous donnaient une impression bizarre. Comme ces deux vieilles dames édentées qui nous ont fait visiter une chambre et qui nous ont donné froid dans le dos. On aurait dit de vieilles sorcières.
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Bon vous comprendrez que l’énergie du lieu n’avait rien pour nous égayer et que notre imagination fonctionnait à plein régime. Mais comment était-ce possible dans un si bel endroit? J’avais cette même impression que lors de ma première visite de la ville de Vientiane au Laos. Un lieu dénudé de vie où les seules âmes vivantes semblaient être nous.
Peu à peu quelques personnes sont arrivées et la vieille ville a commencé très modestement à s’animer. Un petit spectacle de fontaines d’eau à l’éclairage multicolore suivait le rythme des mélodies de grands classiques musicaux. Et derrière les fortifications de petits stands à nourriture commencèrent à s’installer. La vie renaissait peu à peu à notre grande satisfaction.
À l’extérieur des fortifications, en allant vers le malecon en bord de mer, un regroupement de personnes s’y retrouvaient. La curiosité nous a amené à s’y approcher. Une mère et son gamin déguisés en clowns faisaient un spectacle d’humour pour gagner quelques pesos. Je ne comprenais rien au dialogue en espagnol, mais le petit était marrant avec son intonation vocale et ses mimiques.
Je n’approuve pas nécessairement la pratique, mais je sais très bien que dans ces pays les gens essaient du mieux qu’ils peuvent de gagner un peu d’argent. Peut-on vraiment en vouloir aux parents d’utiliser de la sorte leurs enfants? Au moins le petit avait l’air de prendre plaisir à amuser les foules et il avait un réel talent.
On rejoignit notre chambre en fin de soirée encore un peu mitigées sur notre appréciation de la ville de Campeche en prenant la décision que l’on partirait le lendemain après une petite visite au grand jour. Peut-être aurions-nous une lecture différente de la ville et de son atmosphère?
Un contraste frappant
Ce fut un magnifique soleil et un ciel parfaitement bleu qui nous a accueilli ce matin-là. L’ambiance étrange de la veille s’était dissipée avec la nuit.
À notre grand étonnement, la vieille ville grouillait de vie. Les rues étaient remplies de voitures, les trottoirs de gens qui marchaient d’un pas assuré vers je ne sais où. Les boutiques, les restaurants ouvraient leur porte. Même les hôtels que nous n’avions pas vus la veille apparaissaient. Une musique latine sortait de chaque boutique, ça grouillait de monde. Mais quel contraste!
Et là on a allumé!
« Mais oui hier c’était le jour du seigneur, les gens devaient être tranquilles à la maison. »
Nous sommes passées en quelques heures d’une ville fantôme à une ville super dynamique.
Nous en profitions pour gambader dans les mêmes rues que nous avions visitées la veille, mais qui nous offraient un tout autre spectacle. Les couleurs des maisons étaient un vrai banquet pour les yeux. Une jaune, une rose, une bleue, une verte, une orangé. Tout était sujet à photographier.
Les rues de la vieille ville de Campeche sont étroites et les trottoirs tellement hauts qu’on doit y accéder par de petites marches. C’était la première fois de ma vie que je voyais des trottoirs aussi hauts. Disons qu’il faut faire gaffe où l’on dépose les pieds, sinon c’est la chute assurée.
On en a profité pour visiter les fortifications et ses bastions. Dans un état encore très bien conservé, elles ceinturent la vieille ville depuis le 17e siècle sur tout son pourtour. De grandes portes servent d’entrée et de sortie vers l’intérieur ou l’extérieur de ce quadrilatère. Campeche était le principal port de la péninsule du Yucatan sous l’époque de la domination espagnole. Les fortifications ont été mises en place pour contrer les attaques des pirates venant du golfe du Mexique.
Les églises sont assez impressionnantes également. Outre la cathédrale principale sur la plaza centrale, celle de Ex-templo de San José m’a fascinée. Première église de la ville, elle est aujourd’hui vide de l’intérieur et à ce qu’on dit elle serait hantée par l’âme d’une soeur qui s’y promènerait toujours autour de midi.
Les bâtiments annexés sont devenus des bureaux, alors que l’intérieur de l’église demeure complètement vide. C’était la première fois que je voyais une église dans cet état. Et pourtant rien de l’extérieur ne laissait croire que cette église ne servait plus à rien.
Nous avons finalement apprécié Campeche. Après la mauvaise impression de la veille, elle a su nous révéler ses plus beaux atouts. C’est lors de ce type d’expérience que l’on prend conscience qu’une ville, bien qu’elle soit d’une rare beauté, lorsqu’elle est sans vie, sans âme, elle perd en partie de son éclat.
Donc, quoi visiter à Campeche?
Simplement prendre le temps de se balader dans les rues colorées de la vieille ville
Visiter les fortifications et les bastions (mes préférés furent la porte de la terre avec le bastion de San Franscisco et la porte de la mer)
Voir la Place Centrale avec sa Cathédrale (le bureau touristique s’y retrouve)
Entrer dans Ex-templo de San José (accès par les bâtiments annexés)
Se balader dans la rue piétonne en face de la Porte de la mer
Se balader en bord de mer sur la Malecon
8 commentaires
Campeche fut l’une des surprises de mon voyage au Mexique. Je n’attendais pas grand chose de Campeche, à vrai dire je ne m’étais pas réellement renseigné. Je comptais y passer juste une nuit et j’y suis resté 2 jours. La ville est sympa, relativement calme mais dynamique et elle est surtout très belle et très colorée.
A ne pas rater également, les nombreux forts en bordures du centre historiques ou à quelques kilomètres pour certains.
C’est tellement une ville qu’on n’entend pas parlé. Je connaissais personne qui y était allé et pourtant les québécois voyagent beaucoup au Mexique. Quand j’ai lu sur la ville et que je l’ai vu j’ai trouvé cela presque qu’étrange qu’elle soit pas plus connue que cela. C’est une ville assez unique. Les couleurs des bâtiments.. c’est tellement beau et vivant..
Je n’ai pas fait tous les forts, car je suis passée assez rapidement dans la ville. Mais ils font partie intégrante de l’histoire de cette ville, alors c’est clair que c’est un must à voir.
Campeche, c’est un peu comme toutes les villes que j’ai visité au Mexique, un moment sympa, mais aucun souvenir inoubliable, alors que je me souviens de presque toutes les villes que j’ai découvertes en Asie.
J’ai un le sentiment que tout était « trop pareil » dans différentes villes que j’ai vu au Mexique, aucune ne m’a particulièrement pas accroché.
Tu as raison Chris que les villes d’Asie laissent un souvenir plus marquant. L’Asie a quelque chose de particulier, si loin de notre culture. Je suis fan de l’Asie, vraiment. Mais l’Amérique latine a une belle richesse également. Un peu moins dépaysante certe, mais elle permet de passer de magnifiques moments. Surtout pour une québécoise comme moi où notre histoire est très récente et que l’architecture coloniale est très localisée et peu présente. Mais je te l’accorde, ca revient souvent du pareil au même. Mais je crois que cet impression on fini par la ressentir un peu partout. Après plusieurs mois en Asie du sud-est, j’avais hâte de voir autre chose. Ca fini par se ressembler aussi. Alors varier d’une culture à une autre est selon moi ce qui laisse également des souvenirs inoubliables..car on est constamment en mode découverte 🙂
Cette ville vaut vraiment le détour, mais je pense que vous avez quand même dû avoir peur le dimanche, heureusement que le lundi vous a rassuré, en tout cas la ville est magnifique avec toutes ces couleurs.
Peur est un grand mot, mais l’ambiance était vraiment particulière. Comme tu dis.. heureusement que nous avons pu voir son vrai visage le lendemain. Les couleurs des bâtiments rendent cette ville vraiment jolie.
C’est étonnant en effet des trottoirs aussi hauts, en connais tu la raison?
En effet très étonnant. À ce que j’ai lu, ce serait pour lutter contre les inondations. Ca me parait assez logique vu que la ville est située en bord de mer.