Ma randonnée aux 7 Lacs de Rila en Bulgarie dans des paysages grandioses

Vous prévoyez un voyage en Bulgarie et vous cherchez une belle randonnée à la journée à faire?  Je vous partage mon expérience de randonnée aux 7 Lacs de Rila, un joyau naturel au coeur des plus belles montagnes de la Bulgarie.

Mon voyage de 10 jours en Bulgarie

La Bulgarie fut pour moi une belle surprise. Ce pays ne faisait pas partie des destinations que je rêvais de visiter. C’est un enchaînement logique de voyage qui m’y a amené à l’automne dernier. Comme je venais d’accompagner un de mes groupes de voyage entre femmes en Turquie, et que j’essaie de maximiser mes déplacements lorsque je voyage, j’ai profité de l’occasion d’être dans cette région pour découvrir un pays voisin, la Bulgarie, que l’on peut rejoindre facilement en train. 

Mon passage en Bulgarie était assez court, je n’avais prévu que 10 jours sur place avant de continuer vers la Crète en Grèce. Comme j’aime vivre des expériences variées en voyage et que j’aime beaucoup faire de la randonnée, il était clair que je n’allais pas passer à côté de l’opportunité de m’offrir un bain de nature.  Surtout en sachant que la Bulgarie, avec ses nombreuses montagnes, est un énorme terrain de jeux pour les adeptes de randonnée.

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Nul besoin de s’éloigner énormément de la capitale, Sofia, pour profiter de cette nature généreuse. En faisant mes recherches pour trouver une randonnée à la journée, je suis tombée sur le Parc national de Rila, de la même montagne qui abrite le célèbre monastère de Rila. Étant situé à seulement 100km au sud de la capitale, il ne m’en fallait pas plus pour décider de m’y rendre. Parmi les nombreuses possibilités de sentiers à parcourir, j’ai opté pour la très populaire et accessible randonnée aux 7 Lacs de Rila, un joyau que je ne tarderai pas à vous présenter. 

Le Parc national de Rila : le plus grand parc de la Bulgarie

Avant de vous parler de ma randonnée aux 7 Lacs de Rila, je vais vous présenter brièvement le parc national. Cela vous donnera une idée du type d’environnement naturel dans lequel vous vous aventurerez.

Le Parc national de Rila est l’un des parcs favoris des adeptes de la nature. Plus grand parc national du pays, avec ses 810km², il fait partie du massif montagneux de Rila. Rila est également la plus haute montagne de la Bulgarie, avec son principal sommet, le mont Moussala (2925m), considéré d’ailleurs comme le plus haut des Balkans. Le parc national se trouve dans les parties centrales du massif, là où se retrouvent entre autres les plus hauts sommets. On en dénombre plus d’une centaine qui dépassent les 2000 m. d’altitude. 

Ses quatre réserves naturelles abritent des pâturages alpins et de belles forêts naturelles qui comportent une flore généreuse, dont plusieurs espèces sont endémiques. En raison des glaciers du Quaternaire, dans les parties de haute montagne du massif de Rila, plus de 120 lacs glaciaires se sont formés sur le territoire du parc national. Les Sept Lacs de Rila, avec leur altitude allant de 2095 mètres pour le plus bas et 2535 pour le plus élevé, en font partie. C’est aussi dans la montagne de Rila que prend naissance de nombreuses rivières qui alimentent en eau la région des Balkans. 

À la lecture de cette description, il n’est pas surprenant que la Parc national de Rila soit aussi populaire auprès des randonneurs. 

Ma randonnée aux 7 Lacs de Rila

Je vous présente maintenant un petit retour d’expérience de cette magnifique randonnée que j’ai faite aux 7 Lacs de Rila. 

Les Sept Lacs de Rila, une randonnée accessible

La randonnée des Sept Lacs de Rila est super accessible, ce qui en fait une destination de choix pour les randonneurs en Bulgarie. Comme j’avais peu de temps dans le pays, je désirais faire une randonnée géographiquement accessible, qui ne prend pas plus d’une journée et dont le niveau sportif est suffisant, sans être trop difficile. Mes genoux faisant des siens depuis quelques années, un trop fort dénivelé devient vite une torture pour moi. La boucle que j’ai faite fait environ 9-10km sur 500m de dénivelé. 

L’avantage des 7 Lacs de Rila, c’est qu’on peut profiter d’une randonnée en milieu alpin, en haute montagne, sans pour autant avoir toute la montagne à gravir. Avec la mise en place d’un télésiège à Panichishte (il faut compter 10 Lev, environ 5€ pour le stationnement, et 25 Lev, environ 12.5€ pour l’aller-retour en télésiège), il est possible de rejoindre la section alpine de la montagne, sans effort particulier.

Un petit conseil, informez-vous sur place des heures d’ouverture du télésiège (les heures varient selon les saisons) afin que vous ayez suffisamment de temps (au moins 4-5h sur place pour faire la randonnée) pour bien profiter de votre randonnée et de pouvoir revenir avec l’heure de fermeture. Au début octobre, la dernière descente se faisait à 16h (plutôt que 18:30 en haute saison), ce qui est très tôt. En arrivant autour de 9h, vous aurez le temps de profiter amplement. Et évitez également les week-ends durant la haute saison, vous serez beaucoup plus tranquilles en semaine. 

Une claque en plein visage : déjà sous le charme dès les premiers instants

La montée en télésiège, d’une durée d’environ 20 minutes, nous amène au début du sentier des 7 Lacs de Rila. Un chalet permet de se réchauffer et de prendre un petit thé ou un café avant d’entamer la randonnée. Déjà, en arrivant, j’ai été subjuguée par la beauté des paysages. Il y a quelque chose de puissant qui s’éveille en moi à chaque fois que je me retrouve dans un environnement alpin de haute montagne. Je ne sais pas ce qui crée cela. Peut-être que ce sont toutes ces montagnes minérales presque dénudées qui m’entourent et qui me font sentir si petite, ou bien de voir la nature qui se déploie et vit dans un climat aussi rude ou encore, la possibilité que permet une flore qui reste à ras le sol de projeter mon regard à des kilomètres à la ronde. Tout ce que je sais, c’est que l’émotion et le sentiment de bien-être sont instantanés. Plus le télésiège s’approche de son arrivée, plus je suis saisie par la beauté de ce paysage carte postale. Je réalise qu’une seule journée dans le Parc national ne sera pas assez et je regrette déjà de ne pas avoir loué un refuge pour passer la nuit. Mais bon, ce sera pour une prochaine fois. 

Du chalet d’accueil au lac Babreka

Après avoir pris le thé dans le chalet d’accueil, nous avons décidé d’entamer la randonnée aux Sept Lacs de Rila en prenant le sentier par la droite, celui qui grimpe dès le départ. Pendant la première demi heure, ça grimpait presque sans arrêt. Malgré la température fraîche du matin, il faut se rappeler que nous sommes en haute altitude, nos corps se réchauffaient super vites. Plus on avançait, plus on voyait le petit chalet d’accueil s’éloigner et devenir de plus en plus petit.

La montée, sur un sentier de pierres ou de terre, se faisait quand même bien. Le sentier étant très bien aménagé, il y avait même des escaliers fabriquées avec des pierres taillées.

Ce sentier facile à suivre nous a amené rapidement à de superbes points de vue donnant sur les lacs glaciaires en contrebas. Ces mêmes lacs que nous allions longer plus tard en journée. En octobre, j’ai même pu apercevoir des aiguilles de glace sortir de la terre. Ça me rappelait mes cours de géomorphologie glaciaire lors de mes études universitaires. 

Après cette première montée, le sentier s’est aplani pour nous mener vers le premier lac, le lac Babreka (le rein). Il faut noter que les lacs sont tous nommés en fonction de leur forme ou leurs caractéristiques. Ce fut un bel endroit pour prendre notre petite pause collation. J’ai vu une dame s’y baigner. Brrr!!! C’est toujours un mystère pour moi de voir à quel point certaines personnes peuvent supporter l’eau glaciale. Juste à la regarder, j’en avais des frissons. 

L’impressionnante montée vers le belvédère qui surplombe les 7 Lacs de Rila

La montée vers le belvédère s’est avérée plus difficile encore, mais ce fut également ma section préférée de la randonnée aux Sept Lacs de Rila. Le sentier remontait derrière le lac Brabreka, nous offrant une belle vue sur celui-ci. À l’embranchement, nous avions le choix de continuer la boucle ou prendre le sentier qui monte vers un belvédère. Un aller-retour qui s’annonçait sportif. Mais il n’y avait aucun doute que nous souhaitions s’y rendre, malgré que la majorité du temps, nous voyions des nuages venir s’agripper à la montagne. Nous ne savions pas si cela vaudrait la peine ou non d’y monter ou si nous nous retrouverions coincées dans une mer de nuages. Plus on montait vers le lac Okoto (l’oeil) plus la vue sur les différents lacs en contrebas s’offrait à nous.

Une belle cascade, que l’on a dû traverser par un petit pont de bois, s’écoulait de la montagne. Une fois arrivées au lac Okoto, qui est le plus profond de tous, une dernière montée très abrupte a permis d’atteindre le belvédère. Cette montée est la plus difficile de la randonnée. Le sentier grimpe à travers les rochers et des touffes d’herbes brûlées par le froid et la neige qui s’y colle.

Le belvédère, le clou du spectacle

Une fois au sommet, le froid était glacial. Le vent soufflait fort et les nuages nous maintenaient dans un brouillard constant. Il était impossible de voir les paysages autour de nous. Nous en avons profité pour manger notre sandwich en attendant patiemment qu’il y ait une éclaircie. 

C’est alors que les nuages se sont dissipés, laissant entrevoir le magnifique panorama que nous espérions tant voir de nos propres yeux. D’une part, les deux lacs que nous venions de traverser et d’une autre part, les autres lacs en contrebas, dont le Bliznaka (le jumeau), le Trilistnika (les 3 feuilles), le Ribnoto Ezero (le lac aux poissons) et le Dolnoto Ezero (le lac inférieur) que nous allions longer par la suite.

À chaque éclaircie, nous étions rivées sur nos appareils, pour essayer de capter le moment où les lacs sont illuminés par les quelques rayons de soleil qui percent les nuages. Des instants fugaces durant lesquels il est difficile de rester de marbre… si ce n’était de mes doigts qui commençaient à perdre de leur motricité, complètement frigorifiés. 

La descente dans un décor enchanteur

Nous avons alors entamé la descente afin de parcourir le dernier tronçon de cette randonnée aux 7 Lacs de Rila. Le sentier nous a amené aux abords des lacs glaciaires.

Encerclées par les montagnes, nous marchions à travers la vallée où s’écoulaient de jolis ruisseaux. Plus on descendait, plus la végétation devenait présente. Le vert et l’herbe jaune d’automne prenaient de plus en plus de place et de jolies fleurs parsemaient notre route. J’imagine que l’été, ça doit être encore plus verdoyant. C’était magnifique, je dirais même magique.

Avoir eu davantage de temps, je me serais installée ici avec un bon livre, à profiter de ce décor incroyable remplie de zénitude. D’ailleurs, il y a un refuge au Lac Ribnoto. À envisager si vous souhaitez dormir sur place. Ça doit être hallucinant de voir le soleil se coucher dans la vallée et le jour se lever.

Je ne sais pas comment on a fait notre compte, mais nous nous sommes égarées sur le dernier kilomètre de la randonnée quand ce fut le temps de revenir au télésiège. Nous devions avoir la tête en l’air, à se laisser porter la beauté du paysage. Prenez garde à bien suivre les flèches pour remonter au chalet d’accueil.

Cette randonnée aux Sept Lacs de Rila fut un des moments forts de ce voyage en Bulgarie. Les paysages qu’on y retrouve sont hallucinants et l’accessibilité de ce lieu en fait, à mon sens, un grand incontournable d’un voyage en terre bulgare.

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*Cet article a été rendu possible grâce à des collaborations, cependant tous les propos et les expériences demeurent les miennes.

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