Je vous amène avec moi vivre l’expérience des Fêtes de la Nouvelle-France à Québec, un festival historique auquel j’ai eu le plaisir de participer.
Les Fêtes de la Nouvelle-France : Plus grande fête historique en Amérique du Nord
En ce début du mois d’août, j’embarquais à bord d’un train Via Rail à la gare de Montréal pour me rendre à Québec. J’étais invitée à participer aux Fêtes de la Nouvelle-France, un événement annuel qui a lieu dans la capitale nationale et qui est considéré comme étant la plus grande fête historique en Amérique du Nord. Ce festival met de l’avant une période historique importante dans le développement de notre province, celle de la Nouvelle-France.
Cette époque a débuté vers 1534 pour se terminer en 1763. Ceci coïncide avec la découverte du Québec par Jacques Cartier où un vaste territoire, plus grand que la province du Québec actuel, devint une colonie du Royaume de France, et ce, jusqu’à la prise de possession du territoire par les Anglais.
Ce n’est qu’en 1608 que Samuel de Champlain créa la ville de Québec qui sera proclamée capitale officielle de la Nouvelle-France en 1663, jouant de la sorte un rôle majeur sur le continent. Il n’y a pas meilleur cadre que le Vieux-Québec, avec sa veille ville et ses remparts, pour recréer un événement festif historique relatant le mode de vie tel qu’on le connaissait dans la capitale à l’époque. C’est le défi que se donne à chaque année l’organisation des Fêtes de la Nouvelle-France.
Fervente d’histoire et aimant participer à des évènements festifs et culturels, je fus heureuse de pouvoir participer, pendant deux jours et pour la première fois, à cet événement. Cette année, les Fêtes avaient lieu du 1 au 5 août. Ce fut suffisant pour vivre un peu l’expérience et pour m’imprégner de l’ambiance festive qui régnait sur la Place Royale et dans le quartier Petit-Champlain. J’aime beaucoup le Vieux-Québec avec ses beaux bâtiments historiques en pierre, mais à voir tous ces gens habillés en costumes d’époque déambuler dans les rues, je fus conquise!
À Québec pour participer aux Fêtes de la Nouvelle-France
Après plus de 3h de train pour rejoindre Québec depuis Montréal, c’était une première pour moi d’utiliser ce moyen de transport pour voyager au Québec, un responsable de l’organisation m’attendait à la gare. L’horaire des deux journées à venir était bien rempli et une première activité attendait déjà notre petit groupe invité. Après un rapide passage à l’Hôtel Delta où j’ai séjourné pendant ces deux jours à Québec, c’est dans le hall d’entrée du majestueux Château Frontenac qu’on a fait la rencontre de M. Gagnon, un personnage tout droit sorti du 17e siècle.
Il fut notre excellent guide pour une visite privée du centre historique. C’est à travers ses nombreuses histoires et anecdotes que j’apprendrai, entre autres, que la représentation de Samuel de Champlain telle qu’on la connaît, comme l’imposante statue au pied du Château, serait une supercherie. À défaut de pouvoir se le représenter après sa mort, on aurait demandé à un artiste de prendre le portrait d’un certain Michel Particelli, surintendant des finances sous Louis XIII et Louis XIV. Cette visite guidée fut opérée par l’entreprise CICÉRONE qui organise des tours guidés et des visites thématiques. Elle fut super intéressante, même si on a dû la faire en bonne partie sous la pluie. Et pourtant, malgré le mauvais temps, l’ambiance dans les rues du Vieux-Québec ne dégorgeait pas. C’était bel et bien la fête!
Je ne fus pas triste du tout lorsqu’il est venu le temps d’enlever mes vêtements mouillés pour enfiler le costume d’époque qui m’avait été assigné pour l’événement. J’avais choisi préalablement celui d’une paysanne pour éviter d’avoir trop chaud dans les gros habits des nobles et des bourgeois. Je ne fus aucunement déçue de mon choix, plutôt satisfaite même d’enfiler ma grande jupe plissée rouge, mon petit chemisier de coton blanc bouffant remonté aux coudes, mon corsage souple lassé à l’arrière et le tout rehaussé d’une délicate couronne de fleurs, et ce, même si les costumes de nobles et de bourgeois étaient également magnifiques. On représentait à nous tous un charmant groupe hétéroclite représentant les différentes classes sociales de l’époque. Heureusement qu’on nous a fait jouer notre personnage jusqu’au bout. J’aurais peut-être finalement regretté mon choix!
On a donc gambadé ainsi vêtu dans les rues du Vieux-Québec toute la journée ainsi que le lendemain pour découvrir les différents lieux des festivités. Ce voyage dans le temps m’a amené à découvrir plusieurs métiers de l’époque. De nombreux personnages, tous en costume d’époque et avec leurs spécificités, étaient répartis à différents endroits. On se baladait d’un « stand » à l’autre pour discuter avec eux de leur savoir-faire, ou écouter leur présentation. J’ai pu apprendre comment était travaillé le métal à l’époque, le bois qui servait à la fabrication d’objets du quotidien, comment les femmes enfilaient la laine ou fabriquaient la dentelle, comment elles lavaient les vêtements, etc. C’était hyper intéressant et instructif.
Parmi mes préférés, il y a eu le groupe de dentellières sur la Place Royale qui démontraient l’art de ce savoir-faire et la finesse de cette technique, la forge où deux forgerons s’affairaient « à l’ouvrage » et le tourneur de bois du Parc de la Cetière ainsi que le concepteur naval, les Filles du Roy et le tortionnaire qui m’a emprisonné la tête et les poignets dans un pilori sur la place publique du site de la Batterie Royale. J’imagine que c’est une manière d’être châtiée pour les pêchés de mon lointain ancêtre, un ancien prisonnier qui faisait du trafic de sel en France, arrivé au Québec quatre siècles auparavant.
Parce que la gastronomie est également mise de l’avant lors des Fêtes de la Nouvelle-France, c’est sur la Place de Paris que se trouvait le Marché des saveurs. Plusieurs petits kiosques vendaient des produits du terroir, dont des beignes aux patates, des croustilles fabriquées maisons, des brochettes de bison et le BBQ d’Antan dont on pouvait sentir les effluves à des mètres à la ronde. C’est en écoutant le jeune groupe de musiciens venu directement de la Côte-Nord, En Barque, et en jouant de la cuillère à bois pour les accompagner, que j’ai dévoré, sans classe je l’admet, le copieux repas du BBQ d’Antan qui consistait à un énorme pilon de dinde et des côtes levées. Avec mon gigantesque pilon de dinde, je me sentais dans la peau d’Obélix lorsqu’il mange son sanglier et qu’il dévore la chair autour de l’os.
À 19h tous les soirs avait lieu le Défilé de la Ronde, une parade qui circule à travers les petites rues du Petit Champlain et de la Place Royale avant de se terminer à la Place de Paris pour le spectacle de 20h. Comme nous étions également costumés, nous nous sommes mêlés à la parade, exhibant nos beaux habits sous le regard enchanté de plusieurs centaines de spectateurs.
Ce soir là, sur la scène TD, c’est le groupe Le Winston Band, aux sonorités cajuns, qui a fait bouger les participants des Fêtes de la Nouvelle-France.
Le lendemain, après un bon repas au restaurant Côtes-à-Côtes Resto-Grill, situé à coté des sites des festivités, j’ai eu le privilège de tester un cours d’escrime avec la Garde du Lys qui représentaient des mousquetaires venus protéger le gouverneur de l’époque et faire régner la paix pendant une période.
C’était la première fois que je tenais cette petit épée longiligne dans mes mains et je vous assure que ce n’est pas facile du tout à manipuler avec grâce. Après quelques leçons, qui ressemblaient à une chorégraphie, nous nous sommes lancés dans la mêlée pour combattre. Ici on était bien loin du « Tous pour un et un pour tous », c’était plutôt du « Chacun pour soi, sauve qui peut » dans mon cas. Ce fut une expérience sympa de s’amuser un peu avec ces épées élancées et découvrir les différentes positions de combat à adopter.
Deux jours ne m’ont pas permis de faire tout ce qui était possible, car la programmation s’étale sur 5 jours. Cependant, cela m’a donné une bonne idée de ce que sont Les Fêtes de la Nouvelle-France et je suis vraiment revenue chez moi enchantée de ce court séjour à Québec. Si jamais vous êtes friands d’histoire, il y a également une belle programmation de conférences sur divers sujets. Avoir eu un peu plus de temps sur place, j’aurais bien aimé assister à certaines d’entre elles. Mais ce sera pour une prochaine fois.
Vous connaissiez les Fêtes de la Nouvelle-France? J’espère vous avoir donné envie d’aller voir par vous-mêmes comment ça se passe sur place. Vous pouvez suivre leur page Facebook pour ne rien manquer des actualités et des festivités de la prochaine année.
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Un grand merci à l’équipe des Fêtes de la Nouvelle-France ainsi qu’à leurs partenaires pour avoir rendu ce séjour possible. Cet article est le fruit de cette collaboration, cependant tous les propos et les expériences demeurent les miens. Un merci particulier à Mitémo et Audrey qui m’ont reçue merveilleusement bien et dont votre présence a rendu le séjour encore plus agréable.
7 commentaires
Salut j’ai crée mon site sur les voyages il y a 5 mois et je ne connaissais pas votre site il est très bien fait et bien écrit et très bien illustré c’est un des meilleurs sites que j’ai eu l’occasion de parcourir Bravo. Je vous souhaite encore de très beaux voyages et rencontres.Bonne continuation. MonTataneTour
WoW! et bien merci pour ces bons mots 🙂 Bonne chance avec votre nouveau blog voyage.
Dis donc, ça a l’air génial !
J’incarne 1 caporal des compagnies franche de la marine de sa majesté le roi depuis plusieurs années et c’est super 😁
C’est génial ! J’incarne 1 soldat du roi depuis plusieurs années et j’adore ça 😁 je prends congé de mon travail la semaine des fêtes a chaque année pour être là, a tous les jours 😁 vive le roi ! Vive la Nouvelle-France !
Bonjour, Lors de notre dernier séjour au Canada, nous sommes arrivés, par hasard à Québec pour les Fêtes de la Nouvelle-France. Nous avons passé une journée extraordinaire avec « nos cousins » : partie de rire et de chansons avec les commères notamment (plus vraies que nature). C’est un moment inoubliable et tout cet article nous rappelle le bonheur que nous avons eu à partager de la joie et de l’amitié. Un grand merci pour ce partage !
ahh mais ca fait plaisir Sylvie 🙂 C’est super d’être arrivée à ce moment précis. C’est tellement sympa comme événement. Hehe oui les commères, on les a croisé à quelques reprises également 🙂